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Déclarer le département en état d’urgence climatique.

Il y a urgence.
Tout doit être mis en œuvre dès à présent pour circonscrire au maximum le réchauffement climatique et ses effets délétères sur le vivant, dont l’humanité.

Avec seulement +1°C d’augmentation depuis l’ère pré-industrielle, les conséquences du réchauffement climatique se manifestent déjà au travers d’évènements climatiques extrêmes (augmentation de la fréquence et de l’intensité des tempêtes, extinction massive de la biodiversité, inondations meurtrières dans le Sud de la France, montée du niveau des eaux, températures atteignant régulièrement plus de 50°C en Inde, etc.)

Le tableau est sombre.

Chaque collectivité doit urgemment prendre ses responsabilités, se déclarer en état d’urgence climatique et agir immédiatement pour limiter au maximum les émissions de Gaz à Effet de Serre, le réchauffement afférent et ses répercussions dramatiques.

Contexte

Les conclusions du dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat), qui date de 2014, énoncent qu’il est encore possible de limiter l’élévation de température à 2°C si les émissions mondiales de gaz à effet de serre sont réduites de 70 % d’ici à 2050.

Pour cela il est urgent de diminuer notre production électrique et de la décarboner. Les énergies fossiles doivent être abandonnées sous peine que l’augmentation atteigne 4 à 5 °C en 2100, puis 7 voire 8°C le siècle suivant.

Le prochain rapport du GIEC est attendu en 2022. Néanmoins certains scientifiques ont déjà annoncé une accélération du processus par rapport aux prévisions de 2014 déjà alarmantes…

En décembre 2020, à l’occasion du cinquième anniversaire de l’Accord de Paris, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a lancé :

« J’appelle aujourd’hui les responsables du monde à déclarer l’état d’urgence climatique dans leur pays jusqu’à ce que la neutralité carbone soit atteinte ».

Depuis mi 2019, quelques pays se sont déclarés en état d’urgence climatique : le Royaume-Uni et l’Irlande, le Canada (sans que cela soit suivi d’effets concrets), l’Espagne et plus récemment la Nouvelle-Zélande.

En France, quelques villes ont voté l’état d’urgence climatique : Rennes, Toulouse, Nantes, Mulhouse, Montreuil, Annecy, Lille, Perpignan, Clermont-Ferrand, Montpellier, Paris, Strasbourg, Nice, Toulon … aucune encore dans le Finistère.

État des lieux et données clés dans le 29

En Bretagne, et plus particulièrement dans le Finistère, pour l’instant la conséquence la plus flagrante du changement climatique est l’augmentation du niveau marin qui est déjà visible via l’accentuation de l’érosion des côtes. D’après une estimation récente : la côte du pays bigouden, Fouesnant, l’île Tudy, les Glénan, Landerneau, le littoral autour de Morlaix, Molène … se trouveront sous les eaux en 2050. C’est demain.

Sur notre territoire, il faut également nous préparer dès à présent :

  • à des sécheresses intenses et donc des risques de conflits d’usage sur la ressource en eau ;
  • à des épisodes plus nombreux de pollutions atmosphériques et donc à des problèmes sanitaires notamment pour les personnes les plus fragiles ;
  • à l’acidification et à la pollution plastique des océans ainsi qu’à la disparition des habitats naturels marins tels que nous les connaissons aujourd’hui ;
  • au bouleversement des écosystèmes, notamment à la migration de certaines espèces animales et végétales – celles qui auront le temps de s’adapter pour ne pas disparaître – vers le Nord.

Et la liste n’est peut-être pas exhaustive. La crise sanitaire est un « bel » exemple de ce qui peut advenir sans que personne n’ait pu le prédire.

NOS PROPOSITIONS

Déclarer le Finistère en état d’urgence climatique.

Moyens/budget :

Pour la déclaration en tant que telle, aucun moyen spécifique n’est nécessaire.

Deux emplois départementaux seront consacrés au calcul et à l’évaluation de l’impact écologique de notre politique (en particulier bilan carbone).

 

LE CALENDRIER

Dès notre installation au conseil départemental, nous nous engageons à déclarer le Finistère en état d’urgence climatique et à calculer l’impact écologique de toutes nos actions, afin de pouvoir travailler à le réduire au maximum.